*:.Violon au clair de lune.:*

Il devait être au alentour de 3heure du matin, la foule qui était habituellement sur le bord du lac avait laissé place à un vide et un silence reposant… C’était exactement ce que cherchait Eien. Sans vraiment savoir pourquoi depuis qu’elle était rentrait à l’université elle e sentait bizarre, elle ne se sentait pas à l’aise pas chez elle… mais était elle vraiment chez elle quelques pas ? Bien sur elle était déjà mieux que pendant ces vacances, mais il lui restait plein d’inquiétude…

Ce soir là elle n’avait pas réussit à s’endormir, plusieurs image qu’elle pensait avoir oublié lui revenait en tête, comme sa mère à ses derniers instant, son père et plein d’autre auquel elle aurait préféré ne pas penser. Le mélange de tout ça lui empêchèrent de s’endormir, elle était trop énervé ? triste ? Elle ne savait pas vraiment…

En tout cas c’était pour se changer les idées qu’elle avait décidé de se rendre au bord de l’étendue d’eau, armé de son violon . Elle avait l’impression que ça faisait une éternité qu’elle n’avait plus joué, en faite ça faisait seulement une semaine mais pour elle ça semblait déjà beaucoup trop. Il fallait qu’elle déverse tout ce qu’elle avait en elle, et pour cela il lui fallait jouer, elle sourit tristement ce disant que sans cela elle ne pourrait sûrement pas vivre.

Eien s’installa donc juste au bord de l’eau, elle s’assit doucement sur le sol et ouvrit délicatement l’étui. Il était drôle de voir comment la japonaise prenait soin de l’instrument, comme si c’était une vie à part entier… Elle saisit donc l’instrument et alla l’appuyer avec soin à son menton, de son autre main elle approcha l’archet des corde de l’instrument, faisant alors résonner un son aigu.

C’est alors qu’elle commença à jouer mêlant à merveille des sons tantôt gras tantôt aigu. C’était une improvisation, elle jouait donc au gré de ses émotions et sentiment. Le rythme était parfois lent puis soudainement plus rapide. Mais dans tout les cas on ressentait une certaine mélancolie…

Mis à part les bâtiments universitaires et son petit appart, Mery n'avait pas vu grand chose de la ville...Depuis qu'elle était arrivée, c'est-à-dire depuis deux jours, elle passait son temps libre à se balader dans les rues, à visiter un peu.

C'était une heure bien avancée de la nuit, et il était impossible pour Mery de dormir. Elle repensait à tout ce qu'elle avait laissé chez elle, à son père, à ses amis...Lorsqu'elle les avaient près d'elle, qu'elle les voyait tout les jours, elle ne se rendait pas compte de l'importance qu'ils avaient à ses yeux et du besoin qu'elle ressentait de les voir. Maintenant qu'elle était à plusieurs kilomètres de chez elle, elle se sentait terriblement nostalgique.

Elle marchait le long du lac, un peu perdue dans ses souvenirs lorsqu'elle entendit une magnifique mélodie. Jouée au violon. C'était vraiment sublime. Mery tourna la tête de gauche à droite pour voir d'où venait cette musique et remarqua, à une trentaine de mètres d'elle, une jeune fille assise au bord de l'eau, un violon sous le menton.

Elle se rapprocha un peu, s'assit, les bras entourant ses jambes repliées et ferma les yeux, se laissant berçer au son de la mélodie.

Tellement prise dans le morceau qu’elle improvisait au file des secondes, Eien ne remarqua pas qu’une jeune fille venait de s’approcher et de s’asseoir à quelques mètre d’elle. C’est d’ailleurs pour cela qu’elle continua son morceau normalement. Car effectivement quand elle se rendait compte qu’on l’observait d’habitude elle arrêtait tout de suite de jouer, ou du moins elle se sentait assez mal à l’aise et sa façon de jouer changer, elle était moins expressive…

N’ayant donc pas remarqué sa présence elle continua à jouer pendant quelques minutes… C’est alors que le rythme de la musique augmentait de plus en plus… pour finir sur une note plus grave que les autres. Eien laissa une dernière fois l’archet glisser sur les cordes du violon, et c’est ainsi qu’elle décida de terminer ce morceau.

Eien resta un instant dans la même position toujours le violon sous le menton, l’archet posé sur les dernières cordes… Ses yeux regardait droit devant elle, l’étendu de l’eau. l’énervement qu’elle avait quelques minutes auparavant semblait avoir diminué, mais il lui restait une certaine mélancolie… Mais il fallait qu’elle arrête de penser à ça, qu’elle chasse ses idées noir.

La japonaise se fit alors tomber doucement en arrière pour finir allongé sur le sol et pouvoir observer le ciel, où malgré les lumière de la ville on pouvait observer de magnifique astre… Mais alors que ses yeux parcourait le ciel, elle fut attiré par une ombre noir non loin d’elle… c’était une…une jeune fille .

Eien se releva brusquement et se retourna vers l’inconnue, un air étonné sur le visage… que faisait elle dehors à cette heure ci ? Et depuis quand était elle là ? L’avait elle entendu ?
Toujours en la regardant elle reprit son calme pour reprendre l’air impassible qu’on lui connaissait. Et sans vraiment réfléchir elle lui demanda…

« euhh t’es là depuis longtemps… »

Elle continua à la regarder, apparemment elle était japonaise…Elle attendit alors sa reponse…

Lorsque le morceau s'arrêta, Mery rouvrit les yeux. La jeune fille jouait vraiment bien, c'était si mélancolique, si triste. Enfin, c'était comme ça que Mery l'avait ressenti.

Sorti de son demi-sommeil, elle releva la tête et s'allongea, appuyée sur ses coudes. La jeune violoniste était toujours là, à environ 20 mètres d'elle mais Mery resta là. Les rayons de lunes éclairait la surface de lac, c'était magnifique.

Puis elle entendit qu'on lui parlait. Mery sursauta légèrement et se redressa. Malgré la pénombre, elle remarqua dans son ton de voix que la jeune demoiselle de semblait pas ravie de constater qu'on l'avait écouter en cachette. Mery dit simplement :

" Mmh...Environ une demie heure."

Pour "rattraper" le coup elle dit, sincèrement :

" C'était vraiment magnifique."