¤Revient chez lui, une pensée pour les cieux¤

Une soirée magnifique…Ou plutôt irréellement inattendu.
Il était revenu à l’Université depuis seulement quelques. Des jours qui avaient parues des années interminables. Comment décrire son été? Destructive, souffrante, atroce…Cet été l’avait rendu cinglé.

Il était arrivé sur le terrain, déambulant sur les dalles chaudes qui menaient jusqu’à l’entrée principale. Il n’y avait presque personne encore sur les lieux. Heureusement vu son état. Il était couvert de sang, le visage aussi livide que mort, et il tentait de se traîner jusqu’aux toilettes.

Ça première journée fut malaisée, après avoir redécouvert les lieux qui l’avait autrefois rendu heureux, il s’était rendu à son appartement pour la première fois, ne sachant même pas avec qui il serait.

Mais tout ça avait changé. Il retournait toujours vers cet appartement qui était maintenant habité par deux autres personnes dont il ne connaissait toujours pas les noms.

Il avançait vers l’ascenseur qui le rendrait à sa chambre. Oui les escaliers sont une très bonne habitude. Néanmoins ses blessures l’empêchaient de bouger normalement. Tenshi boitait toujours de sa jambe droite. Il portait cette nuit là, ou plutôt le matin vers cinq heures, un pull blanc, taché à plusieurs endroits de sang, tout comme son jeans très ordinaire, sans artifices qui démontrait distinctement qu’il était blessé gravement à la jambe. Enfin une plaie lui couvrait le nez sur la largeur et plusieurs rougeurs gâchaient son visage fin et plutôt séduisant.

Pourtant, avec tout ça, il souriait bêtement. Comme le font les amoureux à une première rencontre. Quand tout est encore parfais et qu’on a pas encore eu le temps de découvrir les défauts de l’autre.

Il avait revu Shin…Tout ne c’était pas passé parfaitement. Mais son ange gardian lui était revenu, tout à lui. Il avait retrouvé la ve et plusieurs promesses les avaient liés. Un moment mémorable qui l’avait probablement guérit. Le Japonais ne passerait plus des journées entières, dans le noir de sa chambre, à fixer le vide et espérer mourir. Ne sachant même plus s’il était toujours en vie. Il avait passé des moments si intenses, que parfois, il ne se souvenait même plus de son propre prénom…Chose du passé…

Maintenant il se sentait mieux que jamais malgré toutes ses blessures et se rendait vers sa chambre. Appuyant sur le bouton pour la porte de l’ascenseur qui s’ouvrit immédiatement. Il y entra et soupira de satisfaction, levant les yeux vers les cieux, ceux-ci recouverts par une bâtisse de béton qui se dressait sous une atmosphère polluée par l’humain. Mais quoi faire d’un tel sujet lorsque l’on était aussi heureux?…

Creg revenait dans sa chambre. Là où deux personnes vivaient avec lui. Ann et… et… Qui? Il ne savait pas vraiment, mais il le saurait assez tôt. Chaque chose en son temps. Il pénétra dans le bâtiment des résidences apparentements. C’était plutôt joli comme endroit, mais Creg ne s’attardait pas trop au détail. Il s’avança dans le corridor de l’entrée. Encore une fois, il repensait à toutes les mauvaises choses qui c’était passé dans sa vie. Cela le rendait plutôt mélancoliques et dépressif. Son expression sur son visage témoignait des mauvaises choses qui lui étaient arrivé. Son regard était indifférent et son expression était figée sur la neutralité.

Il n’avait toujours pas revu Loann. Creg se demandait vraiment si elle reviendrait cette année, ou si elle était retournée chez elle. Il ne lui avait pas reparlé de l’été, encore sous l’influence de la gêne. Qui plus est, il ne l’avait pas revu avant son départ pour New York, chose qu’il regrettait encore. Plus le temps avançait, plus il doutait qu’elle viendrait. Creg espérait qu’il ne serait pas déçu. La malédiction persistait. Celle qu’il avait depuis longtemps. Quoi qu’il en fût, il regrettait de ne rien lui avoir dit de tout l’été. Creg était parfois si idiot.

Creg aperçut l’ascenseur qui se préparait à fermer ses portes. Comme l’humain est quelqu’un de généralement impatient. Pourquoi attendre que l’ascenseur redescende à nouveau? Creg pressa le pas pour éviter que les portes se referment, avant son entré bien sûr. Celles-ci se refermèrent doucement, mais il mit le bras pour la bloquer. Évidemment, elles rouvrirent sous l’effet des capteurs. Il leva les yeux en l’air, tout l’exaspérait c’est temps-ci. Il entra en trompe dans la cabine.

C’est là qu’il vit Tenshi pour la première fois. C’est plutôt frappant de voir quelqu’un plein de blessures, surtout avec la musique en arrière-plan, du Jazz sans doute. L’expression sur le visage de Creg changea subitement. Il n’aurait même pas sue dire à quoi elle ressemblait, même en l’ayant vu dans un miroir. Il se redressa en se positionnant juste à côté de lui. Il fixa les boutons juste à droite des portes qui était déjà fermés. Cela lui prit plusieurs instants avant de se rendre compte qu’il devait appuyer sur l’étage qu’il voulait allez.

« Heu…!»

Creg se reprit et se décida à appuyer sur le bouton « 2 ». Il regarda Thenshi du coin de l’œil. Il avait totalement changé d’émotion. Il se sentait un peu mal à côté de lui, un mal aise indescriptible. Jamais il n’aurait pensé voir quelqu’un avec autant de blessures et avec un air… heureux? Creg fronça les sourcils et tourna son regard vers lui. Il le dévisagea un instant…enfin, pour la deuxième fois. Il joignit ses mains devant lui. Il reporta son regard vers les portes. Comment cela se faisait-il? Comment une personne… Au diable les questions, Creg en avait suffisamment dans sa tête. Cela empirait sa situation.

Il n’osa plus le regarder. Des frissons mental le traversait à chaque fois qu’il l’observait. Non, il était mal à l’aise. Creg demanda presque à Dieu que les portes se ré ouvrent pour qu’il puisse sortir. Si Tenshi était heureux ainsi… pourquoi pas? Un peu plus et Creg riait, mais il se retenue. Il se sentait idiot de vouloir sortir ainsi, aussi rapidement. Néanmoins, tout le monde avait ses problèmes. Il fallait apprendre à vivre avec ses problèmes, faut croire que se japonais avait réussit, lui.

Le bonheur et les songes de Tenshi furent interrompus par un homme qui entra en trompe dans la cabine. Il ne semblait pas vraiment bien aller. Son teint était verdâtre et le Japonais le surprit même à le dévisager…Pourquoi? Bon peut-être qu’il avait l’air d’un parfait abruti en souriant ainsi mais tout de même…

Le brun se mit à rire silencieusement, ses épaules se secouant au rythme de sa rigolade. Il remarqua son état. Il avait même mis du sans sur le parquet de l’ascenseur. Disons que l’amour lui faisait perdre la tête, à un tel point qui n’en sentait plus la douleur. Pourtant ses blessures étaient plutôt sévères.

Il était dans un état tellement second qu’il se rendit compte d’une deuxième chose : Il était au premier étage…Et donc pas besoin de prendre cet ascenseur… Tenshi s’infligea donc une gifle mentale.

Il sourit aussi au fait que si cet homme se serait retrouvé à ses côtés, un an auparavant, le défigurant de la même manière…Le Japonais l’aurait probablement recouvert d’insultes de toute sorte et piqué une autre crise de colère qui était en ce temps, journalière.

Un souvenir retentit donc dans sa tête. Il toucha le collier à la clochette qu’il avait au cou et sourit à nouveau. Oui, Tenshi portait au cou un collier de chat qui teintait à chacun de ses pas. Il lui avait été offert par Shin à la suite d’une dispute. Ce bijou le liait à lui. Le Japonais n’était plus un chaton errant, il appartenait maintenant à quelqu’un pour l’éternité et ça le comblait. La solitude…Il ne supportait plus.

Si seul…Si seul il avait été pendant 2 mois…Plus de 60 jours et environ 1440 heures…Toutes ces heures il avait été enfermé dans le noir, n’ayant aucune issue de secours. Espérant seulement que quelqu’un vienne le sauver…Espérant toujours que son oncle l’oublierait un moment. Pendant toutes ces journées, il venait le charger de coups et satisfaire ses envies perverses sur lui.

Le sourire de Tenshi s’effaça. Il déglutit péniblement en comprenant que Shin n’était plus près de lui. Oui il se reverrait probablement demain matin…Mais maintenant? La pièce noire se rapprochait vers lui. Elle voulait l’engloutir à nouveau…Ses blessures recommencèrent à lui faire du mal et il se mit à avoir peur. Il était seul. Le Japonais se recroquevilla donc dans le fond de la cabine qui venait de s’ouvrir sur le deuxième étage. Il ne s’en était même pas aperçu. En fait, bien que ses yeux étaient grandement ouverts, il ne voyait plus rien…mis à part du noir…

Décidément, si Creg aurait pu partir, il l’aurait probablement fait. La mauvaise expérience qu’il avait eut avec Toshiya (Il ne savait pas son nom, encore, d’ailleurs), l’avait disons… Plutôt baissé l’estime qu’il avait des japonais. Le japonais étrange semblait rire tout seul. Pourquoi donc? Creg ne voulait pas vraiment s’étendre sur son cas. Il avait déjà eu assez de problème pour s’en rajouter davantage. Du moins, jusqu’à tout soit finit en ce qui attrait ses problèmes.

Il dévisagea encore plus. C’est alors que Tenshi mit la main à son cou. Semblerait-il qu’il touchait le collier qu’il portait au cou, toujours avec un air des plus stupide. Disons que les êtres les plus censés n’étaient pas présents avec lui, dans l’ascenseur. Creg trouva subitement le temps long. La satané cabine semblait monter au ralentit juste pour le faire attendre encore plus avec un Japonais bizarre.

Ensuite Creg crut être en plein cauchemar quand Tenshi se recroquevilla dans un coin. Creg haussa les sourcils. Ce qu’il pouvait être bizarre… Enfin bizarre dans le sens de non commun à la société prédominante de notre environnement. Il se demandait vraiment, en cet instant, pourquoi l’université acceptait ces sortes de dégénéré de notre société commune. Il ne voulait pas du tout l’aider pour le moment. Même que cette année, il avait promis d’aider Ann, mais semblerait-il qu’il ne pourrait même pas le faire.

Il retourna son regard sur le compteur de l’ascenseur qui arriva maintenant au deuxième. *Dieu Merci* pensa Creg. Les portes s’ouvrirent dans un son de sonnette. Le petit air de Jazz jouait encore dans la petite pièce mobile. Il sortit en faisant un seul pas en avant, car il était déjà près de la porte. Creg avait espéré grandement de sortir de là. Même s’il doutait que ce Japonais lui aurait fait quelconque mal. Il se retourna ensuite pour l’observer toujours dans le fond de la cabine. Puis les portes se refermèrent.

Il resta là, un moment, planté devant les deux portes en se demandant comment et pourquoi il était dans cet état. Il était maintenant un peu trop tard pour aller l’aider et il n’en avait pas très envie, d’ailleurs. Jamais il n’aurait cru rencontrer une telle personne. Quoique… Avec l’autre japonais qui était saoul et probablement sous l’effet d’une drogue quelconque. Il n’avait même pas revu la jeune femme qui avait été agressé en plus.

«M’enfin… Bon Vent.»

Creg ria légèrement, puis il tourna les talons en direction de sa chambre. On rencontre beaucoup de personne étrange dans une journée, sans le savoir. Même que parfois c’est de nous même qu’il s’agit. Parfois, les autres nous vois sous un angle qu’ils ne devraient pas. La vie est faite ainsi, devrait-on s’en plaindre ou non?

Du noir et encore du noir…

Puis un grincement de portes…

Un mince filet de lumière…

Une ombre…

Davis ? Non…

Pas lui…

Le noir à nouveau…

Toujours ces images…Elles lui revenaient sans cesse quand il était seul. Il y avait toujours ce type qu’il ne connaissait pas dans l’encenseur, mais après quelques instant, Tenshi l’attendit partir.

Comment de temps allait-il rester posté dans cette cabine ? Son corps l’empêchait de bouger sous la crainte. Bien qu’il ne voyait plus rien, une certaine partie de son esprit était restée dans la cabine et il entendit les portes se refermer puis il sentit l’ascenseur redescendre…Espérons qu’il ne croise pas d’autres personnes. Ils allaient le prendre pour un cinglé et peut-être même appeler les autorités.

Tenshi savait qu’il devait se reprendre. Il inspira fortement pis ferma les yeux pendant plusieurs minutes. Il les rouvrit…La cabine était revenue, il était toujours assit là...La pièce noire s’était enfin évaporée.

Le Japonais se redressa enfin péniblement, il tituba d’un pas pour appuyer sur le bouton qui ouvrit la porte de la cabine.

Il en sortit enfin, regardant sur tous les côtés, puis se dirigea vers sa chambre.

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