Après un cours....

[hj: je m'incruste j'espère que ça te déranges pas^^]

L'après-midi débutait lorsqu'elle mit fin à son 1er cours, elle avait réussit à capter l'attention de ses élèves pleins de convictions et débordants d'idées. Elle dévala les marches de l'entrée principale le sourire aux lèvres. La journée s'annonçait belle et douce, le soleil lui chatouillait les épaules de ses rayons chaleureux et Amy ne voyait aucun nuage à l'horizon pouvant gâcher son plaisir.

Sa longue chevelure brune flottant au vent, elle se dirigea d'un pas joyeux vers les pelouses de l'université, de nombreux étudiants y étaient allongés discutant de tout et de rien. Des étudiants l'interpellèrent pour lui demander quelques conseils afin de préparer leur projet cinamatographique. Elle leur répondit avec plaisir et les guida sur différentes pistes de travail. Elle aimait le fait que qu'ils n'aient aucune crainte à venir lui parler, par certains côtés elle avait plus l'allure d'une étudiante que d'un professeur.

Amy allait profiter d'un pause méritée pour lire un scénario qu'on lui avait envoyé. Elle repéra un grand arbre dont le feuillage offrait un bel ombrage et décida qu'elle s'installerait là. Elle aperçut un homme, jeune, non loin de là, il y avait quelque chose d'inhabituel dans son regard et dans sa façon de se tenir. Elle le regarda une dernière fois et s'installa sur une des racines apparentes. Elle sortit l'I-pod de son sac ainsi que le script et mit les oreillettes.

Aussitôt son esprit fut emporté par la bande originale du film "Le Grand Bleu". Elle avait découvert ce film grâce à une master classe présidée par des réalisateurs français dont Luc Besson. Il leur avait montrer plusieurs de ses films et elle était tombée amoureuse de ce film là, à la fois pour l'histoire et pour la musique. Elle émit un petit soupir de contentement et se mit à lire sentant le soleil la couvrir de ses rayons.

C’est avec une pointe de nostalgie que William observait ces jeunes gens qu’il devait à présent raisonner. Comme la vie est parfois étrange. A l’heure âge, il faisait comme eux, ll jouait de la musique, usant de ses talents pour draguer un peu, il lisait sous un platane, n’étudiait pas, brossait les cours….et aujourd’hui, il devait leur apprendre les responsabilités, les inviter à venir au cours et les sanctionner.

Il sourit un peu plus alors lorsqu’il se rappela ce qu’il pensait de ses professeurs lorsqu’ils lui faisaient la morale et il réalisait alors qu’il ne devrait pas s’étonner d’avoir les oreilles qui sifflent par moment.

Alors qu’il observait un jeune homme, non loin de là, s’y reprendre à plusieurs fois pour réussir un accord compliqué, une jeune fille assailli par bon nombre d’étudiant….soit, elle était très populaire parmi les étudiantes, soit elle était un professeur…..un professeur qui venait de donner un devoir fort intéressant ou compliqué aux étudiants. Après tout, lui aussi leur avait donné du travail.

Le doute planait tout de même, elle semblait si jeune et si frêle malgré sa finesse et sa taille….elle ne devait pas être beaucoup plus petite que William. Et d’un autre côté, elle affichait une confiance en elle bien trop rare chez les jeunes adultes qui viennent de quitter l’adolescence.

Alors que Will ne l’avait pas encore quitter des yeux, elle s’approcha, s’installant non loin de lui près d’un arbre. Elle ne devait être à moins d’un mètre de lui….oh, oui moins de cela, ils étaient si proche qu’il avait même cru pouvoir sentir son parfum flotté dans l’atmosphère…..

Elle alluma un i-pod et il arrivait même à entendre la musique qui s’en échappait….oui, à cours sur, il s’agissait d’Eric Serra dans sans doute l’une des plus belles de musique de films qu’il a écrite. Un mélange de son électronique pour un film de Luc Besson…il ne pouvait pas se tromper, car Eric serra avait écrit les musique de tous les films de Besson.

L’appel de la musique fut plus fort que son respect. Il ne souhaitait pas l’importuner, mais il avait juste envie de lui parler….Il se leva, arrangeant son pantalon et époussetant ses vêtements. Il s’approcha ensuite d’elle :

« Saviez-vous qu’Eric Serra a composé les musiques de chacun des films de Luc besson ? en passant même par Jeanne D’Arc…. » dit-il sans donner cette impression qu’il voulait lui apprendre quelque chose, mais seulement pour entamer la discussion. Si elle écoutait Serra, c’est qu’elle devait aimer son style et sans doute même le film….

[Non, a vrai dire, je pense même qu'il était pour toi... ]

Amy écoutait son morceau préféré de la bo du Grand bleu :« much better down there » elle en aimait la mélancolie du piano . Avec cette musique elle pouvait se sentir en paix avec elle-même et éloignée de tout les soucis qui l’entouraient. Le soleil la réchauffait et illuminait ses traits et c’est comme cela qu’elle sut que quelqu’un venait vers elle. Elle vit une ombre se formait sur les pages du script et releva la tête vers l’inconnu.

Elle enleva une de ses oreillettes lorsqu’il s’adressa à elle et reconnut alors l’homme qu’elle avait aperçut appuyé contre un arbre tout près de là. Elle comprit rapidement qu’il avait entendu la musique qu’elle écoutait lorsqu’il lui parla de Luc Besson et de son compositeur.

Je n’en avais aucune idée dit-elle en se levant pour être à sa hauteur. Elle plongea son regard bleu dans le sien et sentit un frisson en rencontrant son regard ténébreux

J’ai eu la chance de rencontrer Luc Besson pendant une Master class quand j’étais à l’université mais j’avoue que je n’ai pas eu l’audace ou peut-être plutôt l’idée de lui demander cela.

D’un geste simple, elle enleva les brins d’herbes de sa robe et lissa une mèche de ses cheveux bruns. Il était rare qu’elle rencontre des gens qui pouvait lui citer dans la même phrase le nom d’un grand réalisateur et celui d’un compositeur non moins célèbre.

Quand vous dites qu’Eric Serra a fait toutes les musiques de ses films, ça me fait penser à des couples célèbres compositeur/réalisateur comme Spielberg et John Williams ou Tim Burton et Danny Elfman. Je ne sais ce que vous en pensez mais j’ai toujours le sentiment qu’il y a dans leur travail à tous les 6 une osmose, une harmonie totale entre l’image et la musique. Parfois en regardant un film je ne peux pas m’empêcher de penser que la musique ne fusionne pas avec l’image et inversement et que cela amoindrit un peu l’émotion et le propos du film expliqua-t-elle en se rendant compte qu’elle s’était un peu enflammée dans ses propos.

Amy observa l’homme face à elle, il avait toujours ce regard captivant qu’elle lui avait vu un peu plus tôt. Il semblait à la fois mystérieux par son allure, son regard sombre et à la fois totalement spontané, ouvert d’esprit. Elle avait l’impression de vivre la scène une deuxième fois, comme un goût de déjà vu. Elle n’engagea pas la conversation de peur de paraître bavarde et peu intéressé par ce qu’il voulait peut-être répondre face à ses tergiversations.

[hj: désolée d'avoir mis du temps à répondre, je suis en pleine révision pour un concours]

[Ne te tracasse pas, on a tous une vie après unif, par contre, très curieux de savoir de quel genre de concours il s’agit…..]

Il venait de lui apprendre quelque chose et il était plutôt content….non pas parce que son égo de mâle était flatté, pas du tout….simplement parce que cela faciliterait la conversation. Imaginez qu’elle soit déjà au courant, la conversation aurait été abrégée, limité à un « Oui, je sais merci…. » Donc, comment ne pas se réjouir d’avoir un bon sujet pour commencer une discussion. Et un sujet qui avait l’air de la passionner car elle se leva aussitôt, pour être sa hauteur. Elle plongea ses yeux lavandes dans le regard de William qui ne put alors s’empêcher d’esquisser un sourire face à ce regard si captivant tant par sa couleur intense et par l’intensité qu’il dégage. Il ne trouvait pas de mot pour décrire ce regard si unique, mais il l’aurait sans doute comparé à une Gymnopédie d’Eric satie….

« Peu importe qu’elle a été votre audace, je suis sûr que le côté exceptionnelle de cette rencontre n’en a pas été gâchée… »

La voyant ôter les brins d’herbe accroché à sa robe, il se rappela que quelques minutes auparavant c’était lui qui était assis dans l’herbe et que peut-être quelques traces le trahissaient également. Il s’observa brièvement, avant d’arranger son jean’s délavé et sa chemise portée toujours aussi négligemment décorée d’une cravate mal sérrée…

Elle s’exprimait avec beaucoup de passion quand aux relations étroites entre certains compositeurs et des réalisateurs…et pourtant, elle accompagnait ce discours convaincu et convaincant d’un geste semblable à ceux des petites filles, se lissant une mèche de cheveux. Ce paradoxe entre son attitude d’enfant et son discours bien ficelé d’adulte était si touchant qu’il ne put s’empêcher d’accentuer le sourire qui ne l’avait pas quitter. Elle avait tout à fait raison et osmose était même un mot trop faible…

« Si je peux me permettre de donner mon avis, rares sont les gens qui ont la même sensibilité….euh…. » Il s’interrompit afin de chercher le mot qui convenait le mieux pour qualifier le rapport si particulier que partageait ses génies de l’écran ou de la musique pour donner autant d’ampleur à leurs œuvres… « Je dirais, la même sensibilité…. artistique…..alors oui, lorsque de pareils génies se rencontrent, le résultat ne peut-être que fabuleux. L’intensité des images rend à la musique toute l’émotion dont elle a besoin pour donner plus de corps aux images….oui, l’un de va pas sans l’autre en fait…… »

La musique sait exister sans le cinéma, c’était évident car même si des compositeurs comme Hans Zimmer ou Morriconne, sont des mythes de la musique cinématrographique, la seule intensité qu’on retrouve en écoutant ses morceaux sont les images touchantes du film qui nous a marqué. Un Chopin ou un Beethoven vit bien seul…mais la richesse musicale est autre évidemment…

« Oui, Tim Burton et Danny Elfman, pour reprendre votre exemple, ne peuvent créer l’un sans l’autre…..ils se comprennent…..une sorte de Jumeau Karmique……c’est si rare…. »

Il pensait réellement qu’il existait peu de gens partageant cette même énergie artistique, c’est plus fort que de l’amour, c’est de la plénitude, c’est de la magie à l’état pur…

« Alors, dites moi, université ? master class ? Luc Besson….mais qu’avez-vous dont pu étudier ? » lui demanda-t-il un peu fasciné par les yeux si ravissant de la jeune fille.

« Oh, mais peut-être que je vous dérange… ? »

Elle apprécia qu’il ait un avis, qu’il ne soit pas de ces gens qui sont toujours d’accord avec vous ou qui font semblant de connaître tout sur tout. Pour parler du génie, de la sensibilité comme il le faisait il devait être quelqu’un de cultivé et qui avait besoin de réfléchir par lui-même. Amy sentait chez cet homme une sensibilité à fleur de peau et cela la poussait à écouter ses propos et à vouloir en savoir plus sur lui. Sa théorie du Jumeau Karmique pour Tim Burton et Danny Elfman l’intrigua, elle ne connaissait pas vraiment cette idée qui semblait intéressante. Ce qui arracha un sourire à Amy fut la différence flagrante entre son apparence négligemment étudiée et son discours plein d’entrain, de spiritualité et de sensibilité.

« Vous ne me dérangez pas du tout, je venais à peine de commencer à le lire» elle montra d’un geste simple, le script qu’elle avait laissé dans l’herbe.

« C’est un script que l’on m’a envoyé. Ce qui m’amène à répondre à votre première question » elle s’interrompit quelques instants pour reprendre le fil de ses idées, elle n’avait pas l’habitude de parler d’elle-même.

« J’ai étudié la cinématographie et les arts plastiques à New York. Et c’est ce qui m’a permis de participer à des master class réunissant de grands noms du cinéma. Voilà… je vous ais dévoilé le secret de mes études.»

Elle acheva sa phrase avec un petit sourire en coin, dégagea une mèche de son front et apprécia au passage la maturité et le charisme qui se dégageait du jeune homme. Si elle avait eu à le décrire elle l’aurait comparé au film Finding Neverland où Johnny Deep y était surprenant, mélancolique, surréaliste, charmeur et attachant. Elle aimait être surprise autant dans la vie qu’au cinéma, elle avait besoin de vivre avec intensité et émotion et cette rencontre en était un exemple.

« Si je puis me permettre, j’aimerai également savoir d’où vous vient toutes ces références au cinéma, à l’art, à la musique. J’avoue que vous avez piqué ma curiosité. Seriez-vous l’un de ses artistes auxquels l’Université fait appel le temps de quelques conférences ? » demanda-t-elle en gardant son regard rivé à celui de cet homme pour le moins captivant et séduisant.

Il avait cette agréable impression qu’elle ne s’attendait pas à ce qu’il tienne ce genre de propos. Pour William, tous les moyens de communication autre que la parole est une forme d’art. Qu’il s’agisse de la poésie, la musique, le cinéma, il est parfois plus facile de véhiculer des idées lorsque celle-ci sont adoucies grâce à une image, des rimes ou la musique.

Il lui rendit son sourire observant le sien si lumineux et voici que naturellement, dans la conversation, elle répondait à ses questions, elle avait donc étudier le cinéma à New York, ce qui expliquait sans doute sa rencontre avec Luc Besson, réalisateur français le plus américain qui soit.

« Je vois » dit-il en hochant la tête « Je comprends donc mieux cette rencontre avec ce grand nom du cinéma français…..Je persiste à dire que cela devait être une rencontre intéressante….Vous avez sans doute eu l’occasion d’en rencontrer d’autres…… »

Tous ces gestes dégageaient une telle douceur si paradoxal avec son discours si franc, et l’étincelle de détermination qui brillait dans ses yeux. Bien entendu, il ne la connaissait pas, si ce n’est leur premier échange pour le moins sympathique et dénotant d’un certain plaisir à entretenir une conversation avec elle, mais il était évident qu’elle assumait parfaitement sa personnalité, et son charisme témoignait d’une belle confiance en elle.

C’était à présent à son tour de chercher à savoir qui était le jeune homme et d’où il venait. Elle le comparait à un artiste débarquant comme un courant d’air le temps d’une conférence et repartant tout aussi vite, comme il était arrivé.

Il rit légèrement et apprécia qu’elle le compare à un artiste….mieux que ça, il était artiste et elle l’avait remarqué. Elle devait être d’une grande sensibilité mais lui était flatté..

« Oui, en effet, je suis bien artiste, Musicien pour être plus précis, et je ne suis pas la pour une conférence, je suis professeur ici….j’ai donné mon premier cours aujourd’hui, et je pense que ça c’est plutôt bien passé…..Donc, a moins que vous ne soyez ici de passage, il semblerait que nous allons travailler ensemble….. »

Elle ne lui avait pas dit qu’elle était professeur, mais il se doutait qu’elle n’était pas élève puisque son cursus estudiantin était terminé. Il ne lui restait que deux possibilités….Celle qu’elle avait émise le concernant, le conférencier de passage ou alors, elle était professeur….