Une jolie balade en amoureux [PV Creg]

Ils avaient marché main dans la main depuis le café et approchait du parc. Cette sensation de bien-être prenait Loann toute entière, Creg était réellement le garçon parfait qu'elle cherchait. Son double, quelqu'un qui la comprenait parfaitement, même sans mot. Les regards en disent long souvent sur nous et nos pensées. En chemin, il avait donné l'hypothèse qu'il aurait pu le dire avant. Peut être mais qu'est ce que cela aurait changé ? Tout c'est vrai. Mais il ne fallait pas regretter. Le principal est qu'il n'avait pas attendu plus longtemps pour le lui dire.

Et c'est dans ce bonheur immense que les deux tourtereaux arrivèrent jusqu'au pars, parlant peu mais que dire dans ces moments là ? Tout était tant superflu et inutile, ils sentaient l'amour de l'autre et cette main qui les reliait, rien ne pouvait troubler ce moment. Les yeux embués de Loann avait laissé place à des yeux pétillants, brillant de mille feux de bonheur.

Le paysage était sublime. L'herbe fraîchement coupée donnait une odeur agréable dans l'air, les fleurs étaient ouvertes, les arbres encore verts. Les derniers moments de l'été indien avant de basculer à l'automne. Peu importait, les yeux de l'amour renderaient tout plus magnifique encore. Loann décida de briser le silence qui s'était installé entre eux. Pas un silence pesant mais magique.

Quelle journée. Et pour en profiter, nous séchons tout deux les cours. Ce n'est pas bien ... Tant pis ! Si nos profs nous demandent la raison de notre absence, on aura la meilleure excuse au monde. Tu ne crois pas ?

Elle disait à nouveau ce qui lui passait par la tête, chassez le naturel il revient au galop. A la fin de sa phrase, elle avait tourné la tête vers Creg pour avoir son avis. Le sourire était fixé sur son visage heureux, même avec tous les efforts au monde elle ne pourrait cacher son bonheur. De toutes façons, elle n'avait pas envie de le cacher, elle se sentait trop bien et elle voulait que le monde entier le sache. Non pas en le hurlant, ce n'était pas son genre, mais par son sourire, ses yeux et et cette expression sur le visage quand elle regarde Creg ou qu'elle pense à lui ...

Son affirmation était un peu saugrenue. Comment prévoir des choses à l’avance? Creg devait s’en tenir au moment présent et ne plus pensé à autre chose. Il avait prit une chance et cette chance s’avéra l’une des meilleures de sa vie. Le jeune homme avait gardé un beau sourire tout le long de son cheminement vers le parc. Quelques fois, il avait jeté des regards vers l’amour, vers celle qu’il aimait. Sa main avait tenu la sienne, jamais il n’aurait voulu la laisser.

Le décor du parc était cent fois meilleures lorsque Loann était là pour l’embellir. C’était encore l’été, mais bientôt, la nature se mourait pour laisser place à la vie, ensuite. Ce n’était pas encore le moment du déclin, mais c’était prévu. Comme la mort de chacun sur la terre. Peut-être revivait-on ensuite? Le cycle de la vie. Creg aurait aimé que cela soit vrai. L’endroit où ils avaient mit pied était sublime aux yeux de Creg. L’endroit y était calme, enfin, plus calme que le café. Disons que ce Café restera, à jamais, gravé dans la mémoire de l’étudiant.

Ensuite, les oreilles de Creg entendirent à nouveau la voix de l’amour. Il tourna doucement son visage vers la jeune fille, celui-ci avait été occupé un court moment à regarder le décor. Lorsque la jeune fille ouvrait la bouche, par contre, il menait tout son attention vers elle. Peut-on être réellement heureux? Creg voulait maintenant y croire, même si la vérité n’est pas. Même si mensonge y est. Peu importait. Il eut un rire, suite aux paroles de Loann. Il lui répondit avec un air des plus amusé :

« Bien sûr, j’ai déjà mon excuse… »

Il attira habilement la jeune femme pour entourer sa taille de ses bras. Il n’avait pas achevé ce qu’il voulait dire, mais il gardait son sourire amusé. Creg l’observa un moment pour garder son visage en mémoire. Il ne voulait pas oublier :

« Je n’aurai qu’à dire : Mes excuses professeur, Loann Hillion m’a sauvagement menacé. Avec l’arme la plus dangereuse au monde : la beauté. »

Il éclata de rire. Évidemment, il blaguait, mais il y avait une part de vérité dans tout cela. Il avait exagéré le tout, mais l’intention y était. Creg n’avait pas du mal à l’école, il n’avait, donc, pas peur d’échouer. Creg était suffisamment certain que Loann était aussi intelligente que lui. D’ailleurs, lors de la danse, cet été, elle lui avait apprit plusieurs choses sur elle. Il ne les avait pas oubliées. Le jeune homme avait été surpris de voir qu’elle faisait ses propres vêtements, qu’elle dansait et qu’elle faisait de la moto. Cette jeune fille était décidément surprenante. Jamais, auparavant, il n’avait rencontré quelqu’un comme elle.

Bien sûr, personne n’est pareil. Seulement, la jeune fille avait quelque chose de spécial en elle. Un tout petit grain de sable, une infime petite chose qui faisait d’elle, une personne merveilleuse. Comment n’aurait-il pas tombé amoureux d’elle? Il se croyait maintenant plus que chanceux. Son année commençait plutôt bien. Il repensa soudainement à quelque chose :

« Dis-moi, j’espère que tu as payé tes consommations. »

Creg avait légèrement froncé les sourcils. Toujours avec son sourire qui s’était installer depuis le premier baisé avec elle. Il se demandait si le café faisait payer les boissons lorsqu’il s’agissait de la terrasse ou s’il s’agissait d’une adition. N’étant pas au courant de ses trucs, il demandait l’avis de Loann.

Creg tourna ensuite la tête vers le décor qui avait été oublié pendant quelques instants. Il remarqua enfin un joli petit coin. Il était situé sous un arbre, tout près d’un lac ou un étant, selon certain. Il se détacha de son amour pour glisses sa main le long de son bras et prendre sa main. Une fois encore, Creg prit le volant pour conduire la jeune femme à la place désirée. Tout en l’attirant, il dit :

« Voilà la place idéale. Viens. »

Ils l’entraîna quelques instants. Lorsqu’il fut à destination, il se retourna vers elle avec un regard questionneur. Il voulait savoir si cette place lui convenait. Même s’il savait que Loann n’était pas du genre difficile, peut-être qu’elle ne préférait pas d’ombre. De toute façon, Creg ne voulait pas vraiment prendre de décision seul, il avait déjà assez de difficulté à en prendre. Il y avait encore plusieurs autres endroit ici, de toute façon. Les cours lui semblaient soudainement moins importants…

Creg l'avait entourée de ses bras et les yeux dans les yeux, Loann attendait avec impatience l'excuse que le jeune homme pouvait bien avoir. Et quand il la sortit, il se mit à rire. Elle ne put s'empêcher d'éclater de rire a ses mots si drôle mais cachant tant de sentiments. Il avait de l'hmour, simple mais tant qu'il faisait rire la jeune tahitienne, cela était parfait. Tout lui convenait tant que cela venait du jeune homme. Comment pouvait elle lui résister puisqu'il est celui qu'elle imaginait souvent dans ses rêves. Un jeune homme qui la sortirait de sa solitude grâce à l'amour. Un prince charmant en d'autres termes.

Elle aurait aimé répliquer, trouver une touche d'humour comme il venait de le faire mais elle ne trouvait pas les mots. Elle était souvent drôle malgré elle, quand les mots dépassaient sa pensée et qu'elle ne contrôlait plus son débit de parole. Mais là, elle s'était contentée de rire et de lui déposer un baiser sur le nez en se mettant sur la pointe des pieds. Il y avait une différence de taille entre les deux amoureux mais Loann avait l'habitude de faire des pointes en danse, elle pouvait bien en faire pour son petit ami. Petit ami, ce mot la fit sourire intérieurement. Il n'y avait rien de drôle mais imaginer il y a quelques temps que Creg et elle serait vraiment ensemble et aussi tôt était impensable pour la jeune fille.

Puis il lui posa la question sur les consommations. Elle réflechit l'espace d'un instant et prit peur. Déjà elle regarda à son bras et vit son sac, elle avait eu peur de l'avoir oublié tête en l'air qu'elle était. Oui c'était tout elle d'oublier certaines choses comme ses clés, son sac ou n'importe quel objet. Mais là son sac était à son bras, heureusement. Quant aux consommations, elle chercha si elle avait payé ou non. Fronçant les sourcils et levant les yeux au ciel, elle ne savait plus.

Je dois perdre la tête mais je ne sais plus du tout ! Je ne suis pas du genre à partir sans payer mais si c'est le cas aujourd'hui, ce sera de ta faute ! Je le dirais au patron du café que tu m'as tirée de force dans la rue pour me kidnapper. Moi aussi je peux inventer des excuses !

Elle se remit à rire d'un petit rire clair. Bien sûr le fait de payer n'était pas drôle mais elle avait réussi à s'inventer une excuse. Peu importe si elle avait oublié de payer, si on le lui reprochait la prochaine fois, elle les rembourserai et puis voila. Le café n'allait pas faire une montagne de problème pour un diabolo menthe et un muffin au chocolat ...

Puis Creg l'entraîna vers le "coin idéal" selon lui. Il avait vraiment bien choisi l'endroit, elle le suivit sans rechigner. Mais Creg n'aimait pas les déçisions, elle le savait bien. Cela se confirma quand il se retourna vers elle avec ce petit regard se demandant s'il avait bien fait. Le grand sourire aux lèvres, elle se remit sur la pointe de ses pieds avant de déposer un baiser sur la joue.

Ici ou ailleurs, l'endroit serait parfait de toutes facons puisqu'il y aura toi. C'est toi le plus important dans le décor.

Elle s'assit dans l'herbe en croisant les jambes et le regarda s'asseoir à son tour. Loann n'avait pas quitté ce sourire heureux sur ses lèvres qui variait selon le degré de bonheur qui la saisissait, plus fort à certains instants. S'approchant de Creg, elle posa sa main sur le genou du jeune homme, ses yeux café sur lui.

Dis moi comment tu as fait pour me l'avouer comme ça ! Comment as tu eu cette montée de courage, ou folie selon les versions ? Je veux savoir, toi Creg si timide !

Comme à son habitude, il avait fait rire la jeune tahitienne. L’humour de Creg était plutôt normal, sans extravagance. On pouvait toujours déterminer s’il le pensait ou si cela n’était qu’une blague. Ce qu’il avait dit, en somme, n’était en fait qu’une part de vérité. Et il aimait faire rire aussi. Ça détendait souvent l’atmosphère, ce qui rendait tout plus amusant, moins platonique. Même si Loann n’avait rien ajouté, Creg se contentait d’un rire. Rien n’était plus important que cela. Il se moquait bien de ce détail.

Creg reçut avec joie le baisé sur le nez. Il avait trouvé cela comique. Son sourire tendre flottait toujours sur ses lèvres. Il n’avait pas l’intention de s’en débarrassé pour l’instant. Les douces lèvres de Loann lui avaient fait plaisir. Un simple baisé sur une joue peut changer beaucoup de chose. Les gestes peuvent vouloir dire plusieurs choses. Bien que rien ne soit plus fort qu’un mot ou une parole. On pourrait dire que les paroles ne sont qu’un bon accompagnement à nos gestes.

Suite à sa question. Creg remarqua la soudaine petite panique de Loann. Il n’avait pas voulu avoir cet effet. Il n’avait que dit tout haut ce qu’il se demandait plus bas. La jeune femme avait regardé son sac à main. Peut-être s’était-elle demander s’il était avec eux? Il crut voir un petit soulagement, suite à ce geste. Sa petite amie avait ensuite lever les yeux vers le ciel en fronçant les sourcils. Creg la regardait avec une appréhension visible. Suite à ses paroles, il dit :

« D’accord, d’accord. J’ai compris. Tu es aussi forte que moi. Tu crois qu’il prendrait cette excuse? Probablement qu’il nous aurait courus après, sinon. »

Il la suivit dans son rire. C’était ce genre de rire qui rendait Loann encore plus belle. Il était vrai qu’il ne pouvait pas vraiment faire toute une histoire pour si peu de chose. Les quelques dollars n’étaient pas si grave que cela. Si Loann avait consommé des dizaines de breuvage, peut-être, sinon, c’était inutile.

C’est suite à cela qu’il l’avait doucement entraîné vers l’endroit qu’il avait aperçu. Ils s’étaient ensuite tous les deux assit sur la pelouse. Loann se contentait de le suivre. Heureusement qu’il n’avait pas fait cela, ils seraient sûrement encore au Café. Au moins, elle avait ensuite donné son avis. C’est ce que Creg voulait vraiment entendre. Peut-être qu’elle aurait eut une idée meilleure. Ne sait-on jamais. Une fois encore, elle avait déposé un baisé sur sa joue, cette fois.

Aux yeux de Creg, c’était la même chose. Loann était, pour lui, la chose la plus importante du décor. Le reste ne faisait qu’embellir ce qui était déjà magnifique. Son regard était toujours posé sur elle. Suite à ses paroles, il dit d’une voix plutôt faussement hautaine :

« Hmm? On me donne tant d’importance. Allons, je sais que je suis le plus beau! »

Un sourire amusé s’imprégna sur ses lèvres. Il approcha ensuite son visage vers celui de Loann pour déposer délicatement un doux baisé sur ses lèvres. Il adorait goûté à ses lèvres. Peut-être était-ce l’amour qui rendait le tout meilleur. Si oui, eh bien l’amour avait un bon goût, selon-lui. Il s’était ensuite étendu sur le côté, près d’elle, en étalant ses jambes. Il observait Loann, qui était maintenant plus haute que lui. Sa question le déconcerta légèrement.

Il se redressa alors pour s’asseoir en face d’elle. Il s’était mit en tailleur. Elle avait posé une très bonne question. Creg se devait de répondre honnêtement. Loann avait posé sa main sur son genou. Creg, à son tour, déposa sa main sur celle de Loann. Il avait un petit sourire sur les lèvres. Il réfléchit à ses paroles et dit :

« Honnêtement, c’est difficile à dire. Je t’aime depuis déjà un bon moment, mais comme j’étais trop gêné pour dire quoique ce soit. J’ai simplement tout refoulé. Comme tout le monde le sait, ce qu’on refoule finit toujours pas exploser, non? Le fait de ne rien t’avoir dit commençait à devenir un lourd fardeau pour moi. Depuis la mort de mon père, j’ai compris que du jour au lendemain, les gens qu’on aime peuvent mourir. Donc, j’ai remodelé tout ça en mémoire. Quand je t’ai revu, j’ai su que je devais le dire. Pour me libérer et peut-être avoir une chance. Tu sais… qui ne tente rien n’a rien. J’ai du passé par-dessus mon embarra disons. En somme, j’ai très bien fait. Je n’ai jamais été aussi heureux, surtout depuis la mort de mon père. »

Il acheva ensuite son explication. Il comprenait qu’elle veuille savoir. Même à sa place, il aurait probablement voulu. C’était plus facile d’être franc qu’il ne l’aurait cru. Avec Loann, sa gêne était maintenant descendue en flèche. Il pouvait maintenant blaguer et montrer qu’il l’aimait sincèrement. Sans se demander si elle le repoussait ou s’il en faisait trop. Son regard verdâtre était posé sur la jeune femme. Il l’aimait tant…

Peu importait si elle avait payé les consommations ou non, personne n'allait faire une montagne pour quelques dollars. Il y avait tellement plus important sur la planète comme cette belle histoire d'amour naissante entre elle et Creg. Cela valait tout l'or du monde, cela n'avait pas de prix même. Qui oserait mettre un prix sur l'amour ? Il faudrait être cruel ou croire que tout s'achète pour le faire. Mais Loann savait que ces premiers moments avec son petit ami étaient plus précieux que les rivières de diamant.

A "leur" place, il faisait de l'humour. Elle adorait quand il ne se prenait pas au sérieux, jouant au garçon sûr de lui et macho. Cela contrastait avec son physique, son visage de gentil garçon et surtout son attitude habituel. Loann avait en horreur le genre de garçon arrogant et sachant la valeur de leur physique, mais quand Creg les imitait, il y avait tellement de dérision que sur lui cela passait. Tout passait sur Creg de toutes façons. Gardant l'air sérieux, prenant même un ton hautain et faisant un peu la bêcheuse en mettant la main dans ses cheveux, la tahitienne continua sur ce registre.

Et le plus beau des garçons sort forcémment avec la plus belle des filles.

Dur de rester sérieuse même juste pour cette phrase mais Loann tint bon pour jouer à merveille la fille qui se la jouait. L'opposé même de la jeune fille qui avait du mal à accepter les compliments sans rougir et qui était d'une pudeur incroyable.

Un doux baiser sur les lèvres reçut par le beau jeune homme faisait toujours chavirer Loann. Elle ne s'y habituerait jamais, ou du moins pas avant longtemps. Ses baisers sentaient l'amour, une douceur senteur qui se propageait dans tout le corps de la belle, provoquant même un léger frisson. Chaque baiser était unique mais tous donnait de l'assurance à Loann pour aimer toujours un peu plus.

Curieuse, elle avait posé sa question. Et il répondit avec franchise, peut être une pointe de gène. Pas facile de se dévoiler ainsi surtout avec l'épaisse carapace de timidité que portait Creg. Pourtant il parla pendant quelques minutes. Sans détourner les yeux de ses yeux verts, Loann l'écoutait avec attention. Emue de savoir qu'elle le rendait heureux, un grand sourit naquit sur son visage.

Je suis ravie de te faire du bien. Tu sais, moi aussi je voulais te le dire mais ce n'est pas le genre de chose que tu peux dire n'importe quand ... Enfin si, puisque tu as réussi ... Mais je pensais sincèrement te le dire à un moment ou à un autre, rapidemment pour moi aussi me débarasser de ce fardeau. Heureusement, en prince charmant que tu es, tu l'as fait avant moi.

Et elle s'approcha de lui pour se blottir contre son torse, assise dans l'herbe. Dans ses bras, plus rien n'existait, comme si le contact de leurs deux corps formaient une bulle hermetique et où le monde exterieur n'aurait pas accès. Un endroit à part où seuls eux deux pouvaient entrer, un endroit très privé.

Fermant les yeux, Loann sourit tout en écoutant le coeur de Creg battre. Une musique magnifique, rythmée grâce à elle en partie. Là, dans leur petit coin à eux, elle se sentait exister que n'importe ailleurs dans ce monde.

Merci d'être là ...

Un merci ne serait pas assez pour dire à quel point ce "je t'aime" avait fait basculer sa vie. Elle aurait pu faire un long discours comme elle pouvait en faire sur n'importe quoi mais là juste quelques mots, aller à l'essentiel. Car l'essentiel était leur amour.

Intérieurement, Creg poussa un rire. Les mots que Loann avait prononcé : «…ce n'est pas le genre de chose que tu peux dire n'importe quand…». Effectivement, mais lui avait réussit, peut-être par maladresse. Parfois, faut peut-être risquer beaucoup pour obtenir encore plus. Creg n’avait pas spécialement le goût du risque. Celui qui excite les gens et leur permettre de faire des sports extrêmes.

Mais, Creg comprenait, évidemment. Pour avoir eut l’extrême difficulté à le dire, il comprenait que la jeune fille avait hésité. De plus, les sentiments des hommes sont parfois plus difficiles à cerner. Ils sont beaucoup moins expressifs, enfin, en généralisant. Quant à elle, les femmes, elles sont moins de difficulté, ou plutôt, mois peur de montrer leurs sentiments. C’est ce que supposait le jeune homme. Puisque l’amour rend aveugle, Creg n’avait rien vu des sentiments de Loann. Il lui dit ensuite :

« C’est quand même un joli fardeau, dirais-je. Je comprends ce que tu veux dire. J’ai presque tout pris mon petit change pour te l’avouer. Cependant, ça en a valu les quelques dollars dépensés, même plus !»

Il lui fit un clin d’œil en gardant son habituel sourire. La jeune femme s’approcha de lui pour se blottir sur son torse. Creg n’opposa aucune résistance. Il passa ses bras autour d’elle. Creg se sentait mieux lorsqu’elle était collée à lui. C’est ainsi qu’il pouvait mieux comprendre l’amour qu’elle lui donnait. Ce sentiment est si compliqué.

Creg décroisa ses jambes pour les ramener chaque côté de la jeune femme. C’était plus confortable ainsi. Posant sa tête sur ses cheveux, il pouvait humer le parfum qui s’en dégageait. Le sourire qu’il avait adopter devint encore plus tendre qu’avant. Il se demandait vraiment comment il avait pu faire pour attendre si longtemps. On se sent vraiment bien quand on reçoit de l’amour. Creg se demandait, en cet instant, comment ceux qui se privent de l’amour faisaient pour vivre.

Le remerciement de sa petite amie lui alla droit au cœur. Un mot peut parfois être si fort et si simple à la fois. On ne lui avait jamais vraiment dit merci d’être là. Peut-être le pensait-on, mais jamais Creg ne l’avait entendu. C’est en ce moment qu’on se sent apprécié et que le fait d’exister touche quelqu’un. Un simple merci contenta Creg. Il n’avait pas besoin de 1000 « merci. », ni besoin de 1000 « Je t’aime.» pour comprendre que Loann l’aimait. Les gestes sont parfois beaucoup plus explicites.

« Moi aussi je t’aime.»

Creg ferma les yeux quelques secondes. Les problèmes qu’il avait eut depuis la fin de l’été n’étaient pas revenus encore. Cependant, il repensa à sa mère. Peut-être devrait-il faire un effort pour tout régler. Parfois les mots sont plus forts que tout. Un simple « Je t’aime.», comme celui que Loann avait dit, avait su faire tout basculer de A à Z.

« Est-ce qu’on passe la journée ici ? Tu sais… j’ai rien de prévu. Bon… mise à part les cours qui se donnent présentement, mais on pourrait peut-être faire l’école buissonnière et aller s’amuser ? Quoique je suis bien, présentement.»

Creg pensait au parc d’attraction. Il se souvint de la fois où il y était allé avec Raffaella. Dans ce temps, il croyait qu’il était amoureux d’elle, mais Loann avait tout fait changer quand il l’avait rencontré, peut de temps après. Ils s’étaient bien amusés au parc d’attraction et Creg avait entendu parler d’un nouveau manège. Peut-être que ce n’était pas le style de Loann, quoiqu’elle se baladait en moto et jouait sur les toits des immeubles. On peut bien se payer du bon temps, parfois.

Les "je t'aime" de Creg lui faisait comme une décharge éléctrique à l'intérieur de son être. C'était agréable comme tout, elle ne s'en lasserait jamais. On ne peut pas se lasser d'aimer quelqu'un ou d'entendre une personne dire ces mots là, ils étaient bien trop précieux et trop tendres pour que ce soit de simples mots, ou alors il fallait être totalement insensible pour s'habituer à cela. Avec le temps, cette petite décharge s'atténuera un peu, car les premiers moments sont toujours les plus intenses, mais ne pourrait pas s'eteindre. Loann était bien trop fleur bleue pour penser à "et si ca s'éteignait?", elle préférait profiter des bras de Creg qui l'entourait et de la chaleur qu'il dégageait.

L'école buissonière ... Elle se rendit compte que c'était bien la première fois qu'elle séchait déliberemment. Elle avait toujours été une bonne élève et studieuse, bien qu'elle n'aimait pas réellement aller en cours. Mais aujourd'hui était un jour totalement à part : elle était amoureuse et en compagnie de l'être aimé qui, comble du tout, l'aimait en retour. Comme dans ces contes de fées, où il était une fois une princesse esseulée qui tomba amoureuse du prince charmant qui l'aimait en retour. Bien sûr, les contes n'expliquent pas ce qui se passe après leur mariage. Le "ils furent heureux et eurent beaucoup d'enfants" étaient bien vaste. Pouvait on être heureux toute une vie avec la même personne ? Qu'importe, elle a le temps de voir toute sa vie, il valait mieux profiter du présent.

D'ailleurs, Creg proposa de bouger. Mais pour le moment, Loann voulait rester ici, profiter de ses bras avant de sortir,bien que l'idée soit tentante. Elle rouvrit les yeux et sourit, se redressant légèrement pour regarder Creg.

Moi aussi je suis bien pour le moment. Au lieu d'avoir Histoire, je suis au parc avec toi, ce qui est mille fois mieux. Non, mieux que mille fois, infiniment fois mieux. Mais après, je suis pas contre une balade !

Elle réflechit quelques instants avant de reprendre tout sourire aux lèvres.

Je ne sais pas si tu aimes mais je suis dingue des parcs d'attractions, et j'ai entendu dire qu'il y en avait un. Ca te dit ?

Elle n'était pas folle des manèges à sensations, cela l'attirait comme elle en avait peur, ce qui rendait le manège plus attreyant. Mais ce qu'elle adorait par dessus tout, c'était toutes les friandises qui s'y vendait. Gourmande jusqu'au bout de ses ongles. Regardant toujours son petit ami, elle attendit sa réponse avec impatience. Une journée qui aurait put être banale entre le café, les cours et chez elle se transformait en la plus belle journée de sa vie. La vie était parfois bien imprévisible.

Elle avait raison après tout. Pourquoi ne pas faire les deux propositions. Rester encore un peu dans cette merveilleuse posture et se balader ensuite. Creg eut un sourire chaleureux. Une fois encore, ils étaient tout deux sur la même longueur d’onde. Il n’avait que fait une suggestion. Jamais il ne serait offensé si la jeune femme refuserait. L’avoir dans ses bras valait quand même plus que l’infinie.

Le jeune homme eut un léger rire, suites à ses dires. Graduellement, elle avait augmenté son « mieux », cela avait fait rire Creg. Évidemment, tout était mieux qu’un cours, selon l’avis du jeune homme. Tout ce qui était bénéfique, comme pour l’instant : l’amour. Il avait un cours de français en théorie. Heureusement que cette théorie est parfois dépassée par la pratique. Vivons au jour le jour.

Il avait toujours gardé son étreinte sur elle. La douce chaleur que dégageait Loann réduisait sa volonté à néant. Il ne bougea pas sa tête qui se trouvait toujours sur celle de sa petite amie. Il dit :

« Infiniment mieux ? Tant que ça ? Je crois qu’il n’existe pas vraiment de mot pour décrire cela. Cependant, je dis la même chose. Vivement les cours de français rasoir. Et j’aime mieux pratiquer ma langue ailleurs. »

Il éclata de rire. Il avait trop bien placé cette réplique quelque peu impudique, mais il n’avait pas résisté à se retenir. D’ailleurs, il ne pensait jamais ce genre de chose. Bien qu’il avait une parcelle de vérité. Ce n’était qu’un stupide jeu de mot. Il répliqua tout de suite après :

« Nhaa, je blague. Ce que je veux dire, c’est que je suis assez bon en français pour manquer quelques heures. M’enfin, cessons de parler des cours qu’on manque délibérément. On aurait sauté les cours pour parler de ça ? »

Il semblait que Loann réfléchissait, car pendant un instant un silence s’installa. Creg ne dit rien pour lui laisser le temps de réfléchir adéquatement. Leurs esprits avaient été assez embrouillés avec toutes ces émotions. Il caressa doucement le bras de Loann tout en attendant. Il devait bien se trouver quelque chose à faire.

Les paroles de la jeune fille le firent sourire encore plus. Il y avait pensé, bien sûr. Le parc d’attraction était génial. Enfin, s’il n’avait pas changé depuis le temps où il y était allé avec Raffaella. De plus, il y aurait une nouvelle attraction alors… C’est fou quand on pense que deux personnes peuvent pensé la même chose au même moment.

« Justement ! J’y avais songé. Bien sûr, pourquoi pas. On pourra faire un concours ? On mange énormément avant d’aller dans une attraction et le premier qui vomit a perdu.»

Il poussa un petit rire. Il se souvint de ce jeu débile qu’il faisait avec ses amis. Parfois, il gagnait, d’autre non. C’était plutôt immature comme jeu. Creg se demandait s’il ne l’avait pas dit à Loann. Peut-être pas. Si c’était le cas, elle se demanderait probablement de quoi il parlait. Évidemment, il ne voulait pas vraiment faire cela. Ce n’était qu’un vieux souvenir.

De n'importe quelle bouche, cela aurait fait vulgaire et mal-vu de dire pareils mots. Mais de la part de Creg, cela était drôle et pris au second degré. Lui n'était pas comme la plupart des garçons à faire de sous-entendus bien lourds et gênant pour la pudique jeune fille qui restait très fleur bleue malgré tout. Cette part de romantisme qu'elle s'est forgée à coups de contes de fées et de romans à l'eau de rose qu'elle dévorait dans son lit le soir quand le sommeil ne voulait pas venir. Dans la vie, pas de prince charmant venant sur son grand cheval blanc pour arracher la douce et belle princesse des griffes des ténèbres, mais un charmant étudiant venant avec sa timidité et son humour, Loann en princesse des temps modernes qui est arrachée à sa solitude. Et après, que l'on ose lui dire que les scénarios de romans sont impossibles ! Elle raconterait son histoire sans problème, disant comment elle est tombée sur son prince et comment le bonheur l'a envahi sans même tenté de le repousser.

La jeune fille avait bien évidemment ri à se phrase en même temps que lui. Il fallait avouer qu'il fallait la placer. Mais parler de cours les ennuyait. Enfin, les cours l'ennuyait tout court de toutes manières alors rien ne servait d'en parler, il fallait profiter de leur journée de liberté qu'ils s'étaient auto-accordés, par pur plaisir de s'aimer. Elle aquiesca les dires de son petit ami.

J'avais compris ne t'en fais pas ! Allez hop, on ferme cette discussion sans aucun intérêt car il fait trop beau pour s'ennuyer et ne pas profiter du temps qu'il reste !

La discussion dériva sur le parc d'attraction. L'adrénaline, la tête dans tous les sens, les rires des enfants, les cris des fous qui sont montés dans les manèges à sensations et toute cette bonne odeur de nourriture sucrée qui ennivrait déjà les narines de la tahitienne. Elle se régalait d'avance de cette sortie, surtout qu'elle allait découvrir ce fameux parc puisqu'elle n'y a jamais mis les pieds. Et Creg avec sa phrase la fit rire de plus bel ! Il n'y avait bien que les garçons pour jouer à ce genre de jeu idiot pour prouver qui était le plus fort de la bande. Quel gâchis d'avaler tant de nourriture pour le rejetter quelques minutes plus tard. Ah les garçons ont bien du mal à grandir, ils restent longtemps d'eternels enfants. Le sourire amusé aux lèvres, après s'être calmée, elle le regarda avec les yeux pétillants de malice.

Ne me dis pas que tu faisais ce genre d'idioties avec tes copains ? Enfin si tu me dis ça, c'est que oui, alors tu as intérêt à tout me raconter ! En tout cas, compte pas sur moi pour faire ça. Enfin je veux bien faire la première partie : beaucoup manger. Tu ne vas pas en revenir de voir à quel point je suis gourmande. Je dois avoir un problème avec mon estomac, quand je mange du sucrè, il est difficile de m'arrêter. J'espère que tu as le porte-monnaie bien accroché !

Loann n'allait que rarement aux parcs d'attractions, n'ayant jamais vraiment beaucoup d'argent. Mais si elle mettait les pieds dedans, elle faisait le bonheur des vendeurs de nourriture. Crèpes, gauffres, chichis, barbe à papa, sucettes, bonbons ... Tout y passait et sans qu'elle ne soit malade. Bien sûr avant de manger tout cela, elle faisait un maximum de manège pour justement éviter de vomir ! Les garçons faisaient l'inverse. Leur logique restera longtemps inexpliqué dans la tête de Loann...

Creg se mit à rire. Pendant le discourt de Loann à propos des jeux infantiles qu’il avait déjà fait. Car, oui, Creg en avait fait comme tout les garçon qui passera par l’âge auquel celui-ci était passé. La normalité des choses voulait que le sexe masculin fût beaucoup moins mature que le sexe féminin pour le même niveau d’âge. D’ailleurs, c’était un de ces jeux pour prouver son appartenance sociale. La compétition et la puérilité de la chose en faisaient un jeu d’autant plus attirant pour des adolescents de 16 ans.

Loann ne semblait pas du même avis que Creg. Évidemment, il s’en attendait. Lui-même ne referait jamais cela. D’autant plus que c’était plutôt dégoûtant et finalement, non recommandé pour la santé. Mais, c’était plutôt pour se trouver une identité quelconque. À cette âge, on tentait de prouver qui ont était et comment on n’était mieux qu’un autre. Cela valorisait beaucoup de se montrer, en quelque sorte, plus fort que son opposant. C’était peut-être l’une de ses raisons qui avait poussé Creg à entrer dans le football. Heureusement qu’aux files des années, ce sport c’était transformé en passion. On pourrait dire qu’à ce moment précis, les raisons qui le poussait était beaucoup plus gratifiante.

Malheureusement pour Creg, entrer dans l’équipe ne l’avait pas poussé à avoir de meilleures relations avec les filles de son âge. Au contraire. Tout ce que voulaient ces jeunes femmes étaient d’être avec un joueur pour se gratifier personnellement à la vision de leur cercle d’amis. Le jeune homme c’était vite tôt fait de trouver une autre raison : Celle du défoulement. Comment contracter son stresse, comment jouer avec ses émotions. Extériorisé sa colère, ses peurs. Voilà ce qui l’avait rendu un bon joueur de football américain.

Il ressortit de ses pensés. Creg observait Loann un moment. Bien sûr, il avait tout entendu ce qu’elle venait de dire. Cela prit un moment avant de tout assimilé. Lorsqu’il replaça le tout dans son esprit, il lui dit ensuite avec un sourire :

« Oh désolé. Je pensais à ce que tu viens de me dire… Évidemment, je faisais ces jeux stupides, oui. Mais qui ne fait pas ça à 16 ans ? Oh, pour mon portefeuille, c’est parfait ! Avec tout les assurances que mon père possédait, j’en ai pour un bon moment à ne pas me soucier de cela. »

Son père lui avait léger la moitié de l’héritage. Le reste, allait à sa mère. Mais comme ils étaient en moment de conflit. Creg avait préféré tout payer sans demander rien à sa mère. De toute façon, il en avait pour un bon moment. L’Université lui coûtait cher, mais Creg ne voulait pas vivre su un plateau d’or sans travailler. Par contre, il n’avait plus à se soucier de travailler l’été ou pendant les cours. Quoiqu’il en soit, il était au courant que Loann blaguait. Ce n’était pas son genre de forcer quelqu’un à payer pour elle. De toute façon, Creg le ferait même si elle refusait.

Ensuite, Creg se dit qu’elle voudrait tout savoir. En plus qu’elle le lui avait dit. Elle aurait bien voulu connaître ses pensés. Évidemment, le jeune homme ne lui cacherait rien du tout. Il garda son étreinte sur la jeune femme. Ensuite, il dit :

« J’ose croire que tu veux savoir à quoi je pensais ? Eh bien… Le fait que tu me parles de jeux stupides, j’avais repensé aux raisons qui m’avaient poussé à entrer dans le football. Les premières raisons étaient, évidemment, pour les filles, mais je dirais que les rumeurs sont toujours faussent. Heureusement qu’aux files des ans, c’est devenu une passion. M’enfin, on ne fait pas toujours tout dans les meilleures raisons, suffis de savoir changer d’idée. Dit-moi, si j’ai bien comprit, tu veux faire un concours de qui mange le plus ?»

Creg eut un sourire amusé. Il repoussa légèrement Loann pour déposer ses lèvres contre les siennes. Il recula en garda son sourire amusé. On ne laisse jamais l’humour de côté. Ça détend l’atmosphère et en plus le rire aide à avoir une bonne santé. D’après les spécialistes, du moins. Par contre, l’amour aide en beaucoup plus de chose.

Loann savait bien que les garçons faisaient toujours des choses stupides. Au lycée, elle les voyait jouer les durs et faire des concours stupides, à croire que leur imagination n'avait aucune limite. Cela passait par des concours de nourriture, des tentatives de séductions, des mots à placer dans les copies ou dans des exposés jusqu'à des courses où l'un d'entre eux étaient en slipet courait pour récupérer ses vêtements. Et encore il devait y en avoir d'autres que Loann n'avait pas assisté et tant mieux. Alors ce jeu de qui vomirait le dernier n'était totalement une surprise, c'était limite banal.

Mais que Creg fasse ce genre de choses la surprennait. Bien sûr, il était un garçon et les garçons faisaient toujours des choses stupides mais elle avait toujours cru qu'il était un garçon à part. Enfin, bien sûr qu'il était à part mais dans les grandes lignes, il restait un garçon. Peu importe la raison pour laquelle il avait fait ça. Elle leva les yeux au ciel en pouffant de rire, jamais elle n'aurait cru Creg faire cela. Comme quoi, les gens n'étaient jamais comme on les attendait. Elle l'imaginait bien sûr avoir du mal à s'intégrer à cause de sa timidité et qu'il ne pensait pas comme la plupart des garçons de son âge, immatures et déjantés. Lui évidemment pensait aux filles mais elle n'aurait pas pensé qu'il fasse du sport pour cela. Quoique cela attirait vraiment mais plus par intérêt que par sentiments. Il y avait toujours des exceptions bien évidemment puisqu'elle même était sortie avec un joueur de foot et ses sentiments étaient sincères. Peut être pas de son côté à lui mais de son côté à elle, bien sûr. Enfin, cela n'était qu'un lointain souvenir puisqu'à présent, elle avait Creg et lui était plus que sincère, un véritable amour. Elle sourit en le regardant tout en secouant la tête.

Ah les garçons ... Je me demande si je vous comprendrais un jour ! Enfin grâce au sport, tu as gagné du muscle. dit elle en tâtant un de ses bras. Et pas qu'un peu ... Tu n'as pas peur que ça se transforme en gras si tu me défies dans un concours de nourriture ? J'en ai pas l'air comme ça mais je vais enrichir les marchands de confiseries si je commence !

Elle avait un regard de défi, voulant savoir s'il continuait de jouer avec elle ou pas. De toutes manières, s'ils allaient au parc l'après midi, ce n'était pas lui qui allait l'empêcher de manger. C'était comme si elle était possédée, elle s'arrêtait à la plupart des stands pour commander une crèpe, gauffre, barbe à papa ou des bonbons, qu'importe du moment que ce soit sucré et délicieux pour ses papilles. Depuis toute petite, elle s'était montrée gourmande et jamais pourtant elle n'avait pris de grosses rondeurs indésirables, toujours une personne svelte et ses formes étaient bien là où elles étaient. Tant mieux d'ailleurs, sûrement du à la danse et au fait qu'elle ne tenait jamais en place sauf lorsqu'une occupation calme tel que le dessin ou la couture lui prenait son temps.

Elle se blottit à nouveau dans les bras, le grand sourire sur les lèvres. Aller manger une tonne de sucreries en compagnie d'un charmant garçon amoureux dans un parc d'attraction, ca ne pouvait être qu'un bon moment, car cela réunissait la plupart des choses qu'elle aimait : son petit ami, du divertissement et de la nourriture sucré. Même un beau dîner dans un endroit romantique ne pouvait pas remplacer ce genre de moment. Elle imaginait déjà son après midi et en parla à Creg.

Alors on fera d'abord les manèges puis le concours ? L'inverse me tente moins à vrai dire ! Et tu manges quoi toi ? Crèpes ? Gauffres ? Barbe à papa ? Autres ? Je te préviens, tu peux m'acheter n'importe quoi, j'avale ! Mais faut que ce soit sucré car je ne suis pas très hot-dogs ou kebabs !

Voila qu'elle parlait nourriture dans un moment romantique ! Il n'y avait que Loann pour faire ça. Peut être que trop de romantisme la gênait, faisant trop ce genre de film qu'elle aimait tant regarder dans ses moments de solitude. Mais ils n'allaient pas jouer les amoureux toute la journée, Loann avait besoin de légerté pour ne pas totalement se rendre compte de sa situation, histoire de savourer mieux leur relation.

Les garçons avaient tous le même problème aussi : l’incompréhension du sexe féminin. L’envers de la médaille. Voilà une expression qui prend tout son sens. C’était ce qui était le plus beau dans les relations entre les humains, l’incompréhension face à une autre personne. Si on comprenait tout d’une autre personne, à quoi serviraient les questions ? Les hypothèses ? Nous n’aurions plus peur de dire quoique ce soit. La peur est quelque chose qui pousse certaines personnes à faire des choses inhumaines.

La curiosité est une chose qui est en relation directe avec l’incompréhension. C’est de le désire de comprendre qui amène ce comportement. Heureusement que les premiers humains ne comprenaient pas tout. Le monde serait totalement différent. Il n’y avait pas vraiment de réponse au sujet de Creg. La vérité absolue n’existe pas non plus. Étant plus jeune, le jeune homme n’avait pas eu le souci de grossir. À cette époque il s’entraînait déjà. Maintenant, il n’y allait pas assez souvent pour se mettre à manger comme un ours.

Creg se demandait aussi comment Loann pouvait manger plein de sucrerie et rester aussi ravissante. Maintenant, tout ce qu’on manque est bourré de chimique. Rien n’est vraiment bon pour la santé. Tout dépend encore où les produits sont achetés. Dans un épicerie, plein d’agent de conservation y était insérer. Dans une pâtisserie c’était différent, mais les seules vraie bonne chose, sont ceux que l’on fait poussé naturellement dans son jardin, sans aucun pesticide.

Lorsqu’elle lui toucha le bras, il eut un sursaut. Disons que cela chatouillait. Il ria, puis, il dit :

« Pas du tout ! À cette époque, je m’entraînais énormément. Le football est dangereux si on n’a aucune endurance. Je te vois mal manger plein de sucre. Tu as un secret pour ne pas être énorme, beaucoup de filles te jalouseront, alors.»

Le regard de défi de Loann, le fit sourire. Creg prit un air plus sérieux. Fixant Loann dans les yeux, il tenta de garder son sérieux. Dans un parc d’attraction, il adorait tout ce qui faisait tourner la tête à l’envers. Il adorait la sensation du haut le cœur lorsqu’une boucle était faite ou bien lorsqu’il descendait à toute vitesse. Pour ce qui est de la nourriture, lui aussi aimait bien manger du sucre. Comme tout le monde. La nourriture malsaine pouvait se trouver à peu près partout dans un parc d’attraction. Pourquoi s’en priver ? Creg ne voulait pas vraiment faire de concours avec Loann. C’était plutôt immature et dangereux pour la santé, en quelque sorte.

Il ne put garder son regard de défi longtemps, il bouffa de rire. Ensuite, il déposa un rapide baisé sur ses lèvres. Elle se blottit ensuite contre lui. Creg l’accueillit dans ses bras sans broncher. Referma ses bras autour d’elle. On dirait bien que sa petite amie adorait l’avoir contre elle. C’était la même chose de son côté. Comment ne pas aimer avoir une personne, chère à ses yeux, près de soi ? Il écouta ensuite ce qu’elle avait à dire. Il en ria, même. Il répondit :

« D’accord, d’accord. Si on évitait le concours ? Je ne veux pas abîmer mon corps de rêve tout de même ! Ni le tien, d’ailleurs. Son rire amusé prouva que ce n’était qu’une blague. On ferra comme tu veux ! Et pour ce qui est de ce que je mange… de tout. Tant que c’est sucré. Dommage que tu ne sois pas en sucre. Ah ah ! Et ne t’en fait pas, je prends en note. »

Décidément, ils s’entendaient bien. Creg en était fort content. Ils ne pouvaient pas rester ici toute la journée. S’amuser devait être le meilleur moyen d’aimer encore plus et de savourer ce qui venait de commencer. Le jeune homme n’aurait pas mieux rêvé que de sécher les cours avec Loann pour aller s’éclater dans un parc d’attraction.

Il est vrai que Loann était une fille toute fine, enfin les rondeurs placées là où il fallait mais elle ne se plaignait pas. Un corps musclé et fuselé de danseuse la caractérisait bien que derrière cela se cachait une gourmande invetérée qui aimait tout ce qui était sucré et ne s'en privait pas. La question de Creg était celle qu'elle se posait souvent : où va tout ce sucre ? Un mystère de la vie, Loann ne le savait pas elle même. Pourtant, à New York, sa chambre regorgeait de paquets de gâteaux vides, de papiers de barres chocolatées et autres canettes. Une veritable orgie de nourriture grasse mais rien sur les hanches ou n'importe où d'ailleurs. Tant mieux car si elle devait tout prendre, elle ferait une tonne et ne pourrait pas se faire enfermée par les bras musclés de son petit ami.

Elle le fixa dans les yeux, lui avait l'air sérieux et elle souriait comme une enfant. Un petit contraste amusant qui lui fit agrandir son sourire, dévoilant ses jolies dents blanches.

A vrai dire, je ne sais pas où tout le sucre part ! Je suis un mystère ambulant ! Ca fait quoi de sortir avec une curiosité de la nature ?

Creg ne fut pas sérieux longtemps, se mit à pouffer de rire et Loann l'accompagna joyeusement, surtout dans les bras l'un de l'autre. Qu'elle était bien entre les bras musclés du jeune homme, au chaud et en sécurité. Comme si rien ne pouvait l'atteindre. D'ailleurs, rien ne le pouvait, un voile de bonheur les entourait, impossible à déchirer de l'exterieur. Et les deux protagonistes de l'intérieur n'était pas prêt de se séparer de leurs sourires et leur amour.

D'amour mais aussi de sucre car il semblait que Creg était de nature gourmand. Décidemment que de points communs qui s'accumulaient entre eux, si ces deux là n'étaient pas fait pour s'entendre, qui le seraient ? Elle se remit à rire, il était si drôle qu'elle ne pouvait pas s'en empêcher.

D'accord, pas de concours. De toutes façons, tu avais perdu d'avance tu as raison de t'incliner avant. dit elle avant de prendre une mine faussement choquée. Tu te rends compte de ce que tu viens de dire ! Tu me mangerais si j'étais en sucre ? Cannibale !!

Elle resta ainsi, la bouche entrouverte et les yeux grands ouverts, comme appeurée, pendant quelques secondes avant d'éclater de rire comme une enfant. Parfois elle disait vraiment n'importe quoi, osn cerveau lui communiquait des choses invraisemblables mais qu'importe, l'important était qu'ils s'amusent et qu'ils s'aiment ...

[Désolée, pas beaucoup d'inspiration!]

Creg prit une mine faussement choquée lui aussi. S’il s’entendait bien c’était surtout à cause de leur humour. Évidemment, rien n’était dit sérieusement, ou sinon, ce n’était pas méchant. Voilà ce qui avait attiré Creg chez Loann. Il pouvait dire n’importe quoi ou presque sans avoir peur que cela lui éclate en pleine figure. Le jeune homme dit ensuite à Loann.

« Comment ça perdu? Tu crois vraiment que j’ai perdu d’avance? Cela veut donc dire que ma petite amie à une mauvaise estime de moi? »

Son air se transforma ensuite en un air amusé. De toute façon, il n’aurait jamais osé faire un tel concours. C’était plutôt dangereux pour la santé et très immature. Creg avait grandit depuis l’adolescence, maintenant. Et ce genre de jeu ne se faisait qu’entre ami. Il ne put perdre son air amusé, car la jeune femme avait pris un air faussement choqué à propos de sa blague. Bien sûr qu’il la mangerait! Si elle était en sucre, évidemment.

« Bien sûr! Comment pourrait-on te résister si tu es en sucre? Déjà que j’ai eu du mal et tu es de chair et d’os. Honnêtement, pourquoi ne pas me laisser aller? »

Il éclata de rire, puis il s’approcha rapidement du cou de la jeune femme pour y déposé plein de doux baisé. C’était la meilleure chose qui lui était arrivé depuis un moment : l’amour. C’était la chose rêvé pour se sortir de tous les problèmes qu’il avait endurés. La fin de l’été avait été difficile pour le jeune garçon et Loann lui redonnait un peu plus la joie de vivre. Maintenant, il avait quelqu’un en qui se donner.

Le fait d’avoir une chose réel ou irréel auquel on peu croire ou bien juste s’investire, donnait un autre sens à une vie normal. Creg n’avait plus grande inspiration. Avant, il se mettait au défi de devenir comme son père. Quelqu’un de fort et qui réussit bien dans la vie, maintenant, c’est différent. Il avait cru en son père comme un héros, mais cela a bien vite disparue en fumer.

Creg se retira du cou de Loann en riant. Il l’observa ensuite avec un regard tendre. Le vent s’était mit à souffler un peu plus, mais Creg n’avait rien sentit du tout. La journée était devenue magique. Il murmura ensuite à l’oreille de Loann :

« Si on bougeait? J’ai bien envie d’aller m’éclater au parc d’attraction. Et ce avec la plus jolie fille du campus. Probablement que depuis un an, ils ont rajouté d’autres attractions. Tu sais… sécher les cours est plus amusant et plus tentant qu’avant. Je peux mettre la faute sur ton incroyable beauté? »

Il éclata d’un petit rire avant de se reculer pour se relever. Il secoua ses fesses, maintenant pleine de bout d’herbe. De sa main gauche, il releva Loann. Creg abordait toujours son petit sourire. Il se demandait même s’il finissait par le quitter un jour. Pour l’instant, il était bien encré. Il ne lâcha pas la main de Loann. Il tourna la tête pour regarder les alentours. Le parc était plutôt vide, probablement du au cours. Quelques personnes s’y trouvaient, par contre. Soin regard se retourna vers elle, il dit :

« Tu es prête? »

Ses yeux verdâtres scrutaient Loann. Il n’avait pas vraiment de doute, il savait qu’elle n’était pas faite de porcelaine. Heureusement d’ailleurs…

Creg avait cet humour naturel qui plaisait tant à la jeune Loann. Il savait la faire rire avec des mots simples, des situations drôles et puis toujours avec beaucoup d'amusement. Ce côté si naturel était une des grandes qualités du jeune homme qui avait fait succomber la tahitienne pour son beau new-yorkais. Et cela continuait encore et toujours puisqu'ils se disputaient à propos de l'estime que portait la jeune fille à son compagnon. Enfin disputer, chamailler comme des enfants avec une grosse d'humour par dessus. D'ailleurs comment les deux amoureux pourraient se disputer réellement sur quoique ce soit ? Lui était une crème et elle n'en était pas si loin. Il faudrait vraiment quelque chose de grave pour qu'ils se disputent sur un quelconque sujet. Mais ce n'était pas au rendez vous et ce n'était pas plus mal.

Moi, mauvaise estime de toi ? Pas du tout ! Sauf que je sais quand je suis la plus forte voila tout. Il faut savoir s'incliner face à ma superiorité absolue !

Oui, elle se la pétait un peu et alors ? Elle pouvait bien en profiter puisque son petit ami adoré comprenait ses dires donc pas besoin de dire "je rigole" ou même de rire, tout se traduisait dans ses yeux pétillants ainsi que son grand sourire aux dents blanches qu'elle arborait sur son visage éclatant de bonheur. Comment ne pas être heureuse à ce moment précis ? Et le bonheur ne faisait que s'agrandir comme son sourire.

Et lui qui en rajoutait en l'imaginant en sucre. En entendant les paroles de Creg, elle était certaine qu'il l'aurait dévoré comme un bonbon. Vallait mieux qu'elle reste en chair et en os, c'était tout de même mieux pour elle comme pour lui. En guise de réponse elle ne fit que tirer la langue.

Les moments de rire passèrent en mode tendresse quand il enfouit sa tête dans le coup de l'étudiante pour y déposer des baisers. C'était si agréable, Loann n'avait jamais ressenti tout cela avec une telle force. Bien sûr elle avait vécu une assez longue histoire d'amour au lycée, c'était beau et tendre mais en y repensant inconsciemment, il manquait quelque chose. Et ce quelque chose, c'était l'amour. Un vrai amour. Cela faisait toute la différence du tout au tout.

Bouger ? Quelle bonne idée. Elle acquieca vivement en relevant les sourcils, donnant à ses yeux café une dimension enfantine.

Oui, au parc d'attraction ! Et si tu mets cette faute sur ma beauté, je la mets aussi sur ta gentillesse et ton humour auquel je ne peux me décrocher !

Elle se releva, aidée par la main puissante de Creg. Elle acquiesca de la même manière que la fois d'avant et tout sourire aux lèvres.

C'est parti ! Les manèges gare à vous !!

» Creg... Le retour.
» Balade [ PV]
» Balade
» Petite balade...[PV]