La porte du Loft s’ouvrit. Creg ne prit pas la peine de cogner, puisqu’il était chez lui. Un vent frai lui parvient subitement en entrant chez lui. Cela faisait un peu de bien, il faisait relativement chaud dehors. Il retira ses chaussures et se retrouva alors en pied de bas. D’un pas assuré, il se dirigea vers la table pour jeter ses clefs dessus. Il retira son manteau de cuir, qu’il accrocha ensuite sur l’un des supports. Creg avait prit l’habitude de ranger l’entrée, ainsi, ses colocataires n’en feraient pas un drame.
Il était particulièrement de bonne humeur aujourd’hui. Il revenait de ses cours. Plaisant de voir une journée se terminer. Rien de bien spécial. Depuis qu’il avait avoué son amour pour Loann, tout semblait beau. Même les cours! Qui l’aurait cru? C’est avec le sourire aux lèvres que Creg passait ses journées. Soudainement, il repensa à sa mère qu’il n’avait pas téléphoné depuis déjà un bon moment. Il le fera… un jour. Il décida à ce moment d’aller fouiller dans le frigo, histoire de trouver quelque chose à manger. Il tourna donc les talons vers la cuisine, il cria ensuite pour qu’on puisse l’entende :
« Bonjour ici! Peu importe qui c’est!»
Il pénétra dans la cuisine. Creg ouvrit ensuite le frigo et regarda à l’intérieur. Dans son coin, il n’y avait malheureusement plus rien d’intéressant. Mayonnaise, ketchup et fromage, margarine, etc. Rien quoi… Il se pencha alors en petit bonhomme pour mieux voir à l’intérieur.
Dans l’appartement, c’était plutôt propre. Creg n’était pas spécialement maniaque du ménage, mais il n’était pas sale. Lorsqu’il se servait de quelque chose, il le rangeait après. Même sa chambre était relativement en ordre. Le frigo était, cependant, bien rangé aussi. Il aperçût alors un sac de pomme. Il se demandait bien à qui cela appartenait. D’un coup, il cria alors :
«Dites, à qui sont les pommes?!»
Il parla fortement pour qu’on puisse l’entendre. Il se demandait si quelqu’un se trouvait ici. Sinon, il devra alors faire tout le chemin pour se rendre à l’épicerie le plus proche. Cela ne le tentait pas fortement. Creg aurait du sortir un peu plus et laisser place à autre chose que l’amour, mais c’était tellement mieux que n’importe quoi. Même de manger. Peu importe s’il le faudrait ou pas, il devra aller acheter un peu de nourriture. Creg ne faisait pas de grosse épicerie pour ne pas encombré tout le frigo, mais il permettait à quiconque qui vivait ici de se servir. De toute façon, avec l’argent qu’il avait reçu de son père…
Il entendait déjà sa mère en écho qui lui disait de ne rien dépensé. Que cet argent était fait pour plus tard, lorsqu’il entrerait dans le marché du travail. À quoi bon? Car, de toute façon, en ce moment là, il en gagnerait de l’argent. Autant mieux en profiter maintenant, non? Évidemment, on n’utilise rien sans sagesse, au cas où on s’en brulerait les doigts. Rien ne l’empêchait de faire quoique ce soit. Creg se sentait beaucoup plus adulte qu’avant. Depuis l’année passée, il avait en quelque sort, murit. Même si sa mère ne l’avait pas vu, lui il le sentait, c’est ce qui comptait vraiment.
À cette pensé, il sourit légèrement. On se sent toujours plus adulte qu’on l’est vraiment.
